                                

|
|
(Arte)
L'origine de
l'histoire :
l'histoire des origines
Le
parcours d'une femme-écrivain
qui a des origines égyptiennes
Denise Chalem, la réalisatrice, expliquait à
Alès
au Festival
Itinérances
en mars dernier que TF1 lui avait demandé
d'écrire un scénario d'après sa
pièce "Elle découvrait la mer à
cinquante ans" (l'histoire, en duex mots, d'une fille qui
part à New-York et découvre que sa mère
est morte pendant son absence
la revoit dans des
scènes qui ressortent de sa mémoire,
"plutôt drôle par que c'est une mama un peu
juive". Denise Chalem explique qu'elle jouait dans cette
pièce le rôle de la fille et qu'à
Marseille une femme nommée Odette Chalem a vu la
pièce et "a cru que c'était son histoire et
qu'elle avait vraiment perdu sa mère"
elle
s'est affolée, a cru que Denise ressemblait à
David Chalem, un homme qu'Odette avait connu au Caire et qui
était effectivement le père de Denise (vous
suivez ?)
et a entrepris de lui raconter l'histoire de
ses origines pour qu'elle "ne reste pas dans une ignorance
totale" !
Ne sachant pas bien écrire en français, Odette
a enregistré cette histoire, l'histoire du Caire dans
les années cinquante, sur un petit
magnétophone (où "elle passe la nuit avec son
mari à s'engueuler sur le nom des rues, les
événements
") et a envoyé la
cassette à TF1 comme une bouteille à la mer.
Le paquet est arrivée, avec son numéro de
téléphone. Lors d'une tournée à
Marseille, Denise a rencontré Odette ("pour prendre
un verre, à midi
en fait c'était une
table monumentale qui était dressée ; elle
habitait à Marignane et toute la famille m'a
accueillie comme la huitième merveille du Monde."
Odette a voulu qu'elles conservent des relations, ce qui ne
s'est finalement pas fait
Le film en trois phrases
Denise Chalem précisait encore : "Donc le film, pour
moi, c'est tout ce que je n'ai pas continué avec
Odette : tout ce qui se serait passé si j'avais eu le
courage de poursuivre cette rencontre. Alors plutôt
qu'unn comédienne, c'est une romancière qui
est interprété merveilleursement par
Irène Jacob, qui a publié un premier roman,
qui va être mère et s'aperçoit qu'elle
ne s'est absoumemnt jamais posé de question sur ses
origines
Un article paraît sur elle dans un
journal féminin : une femme l'y découvre, voit
qu'elles ont le même nom et Clara a le courage d'aller
vers cette femme et de la laisser pénétrer
dans sa vie
ce qui va bouleverser pas mal de choses
!"
A la fin du film, Clara, enfin revenue sur la tombe de son
père, dit à son fils de trois ans :
"Ton grand-père mourut par un très beau jour
de juillet, le 14, jour de Fête Nationale, jour qui
fut l'un des plus beaux de ma vie. Mais pour comprendre
cela, mon fils, il faut peut-être attendre d'avoir un
peu, un tout peit peu, vécu."
Nous confirmons ce résumé de l'intrigue. Ce
qu'on ne sait pas
c'est si Odette regardera
Arte ce 10 mai !
Si vous avez manqué le début
Ca commence par du Mozart : vous ne vous êtes pas
trompé de film !
Clara (Irène Jacob) discute avec le papa de son
enfant (Jérôme Kircher), s'interroge sur sa
carrière d'écrivain.
Ils cherchent ensemble le prénom du futur petit
garçon (Joachim ?).
Puis nous découvrons le couple pittoresque Odette
(Marthe Villalonga) et son mari (Michel Aumont) : elle lui
parle de la coupure de presse que nous
évoquions
Attention, essayez de ne pas rater le début, nos
explications ne seront pas de trop pour bien entrer dans
cette histoire qui démarre assez abruptement.
Denise Chalem écrit, mais elle a aussi joué
avec Havanicius (le Jim de "Résonances")
et tourné avec Agnieska Holland ("Le
jardin Secret")
(am, mai
2003)
Merci
à Irène Jacob, Itinérances à
Alès et Arte.
|
|
Nés
de la mère du Monde
France - 2002 - 95 min. Director: Denise Chalem
Irène Jacob est Clara (Sidowski)
Avec aussi : Marthe Villalonga, Michel Aumont,
Jérôme Kircher, et la participation de
Danièle Lebrun
Image : Roger Dorieux,
Montage : Jacqueline Herbeth
Son : Philippe Donnefort
Musique : "Mozart l'Egyptien"
(En compétition pour le Festival International du
Film de Télévision de Luchon
2003)

(©
France 2)

"Disons que c'est l'histoire d'une femme qui dit non
et qui apprend à dire oui
!"
(Tours, mai 2002)
"On a
tous peur de ne pas pouvoir intégrer cette grande
place que l'enfant va prendre, mais finalement il la
crée naturelement. Le film parle [
] des
difficultés d'être mère, des femmes qui
se cherchent."
(DS,
août 2002)

"Il
me fallait réunir deux univers d'actrices très
différents et deux femmes qui aient le courage et
l'envie de s'affronter ou de se rejoindre avec une
générosité dénuée de
joliesse. Irène Jacob et Marthe Villalonga m'ont
comblée."
(Commentaire de Denise Chalem, extrait du dossier de presse
arte)
"Au moment de donner la vie, Clara se tend compte
qu'elle ne peut rien transmettre à son enfant. Ni sur
ses racines, ni sur sa culture, ni sur ses origines
puisqu'elle a tout voulu balayer d'un revers de la main
comme elle balaie rageusement les feuilles mortes sur la
tombe de son père à qui elle rend visite pour
la première fois depuis dix ans
Clara est un jeune auteur qui, grâce à Odette,
trouvera le courage d'écrire son second livre sur
"celui qur lequel elle ne sait
rien
"
(Commentaire de Denise Chalem, extrait du dossier de
presse)
"
l'improbable
rencontre va se produire entre ces deux femmes si
différentes, l'expressive, qui couve sa souffrance,
et la généreuse, qui offre son cur.
Leurs conjoints vont bien devoir suivre le
mouvement
Si on peine tout de même à entrer dans la
tête de Clara la torturée qui veut
écrire sans se trahir, aimer sans souffrir,
transmettre sans donner, on fond sans restriction devant le
tandem incroyablement drôle, pudique et touchant
formé par les "seniors", Marthe Villallonga et
Jean-Pierre Aumont (SIC!)."
(Telerama, Sophie Berthier, 7 mai 2003)
"Autour
d'Irène Jacob [
] une jeune femme
déboussolée par la naissance de son fils,
Marthe Villalonga et Michel Aumont jouent un couple qui aide
la jeune femme à franchir les caps difficiles de sa
vie."
(Le Film Français, juin 2002)
(©
Bernard Barbereau - France 2)
|