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Irène
Jacob en Jeanne d'Arc
à Palerme !
© Franco
Lannino/Studio Camera/Palermo
Irène
et Jeanne
Certains prénoms évoquent
immédiatement un personnage : Irène*
c'est
Irène Jacob, Jeanne* c'est
Jeanne
d'Arc ! L'une et l'autre évoquent un combat pour
reconquérir la paix. Dans le cas de Jeanne, ça
finit mal.
"Jeanne d'Arc au Bûcher" nous propose un voyage
à rebours, à l'approche du supplice
quand elle va être sacrifiée, livrée
aux
bêtes (l'évèque Cochon et les
autres
on entend même les moutons, "bê
bêê bêê"
).
Jeanne d'Arc ne sait pas lire. Alors, Frère Dominique
lui explique comment la mémoire de ce qu'elle a
accompli pourra se perpétuer par un livre !
Mais personne n'a expliqué à Jeanne comment se
préparer à mourir brûlée vive !
Elle devra affronter le bûcher, seule, et se
libèrer de son corps et de la souffrance
*
Bien sûr il y a d'autres Irène (Joliot-Curie,
Dunne
) ou d'autres Jeanne,
mais demandez à votre mémoire ou votre moteur
de recherche, vous verrez bien !)
Claudel entre mystique et blasphème
N'ayant pas recommencé le voyage de
Tancrède à Palerme (malgré les
trésors que nous promettait cette ville) et personne
ne nous ayant contacté pour donner un avis sur le
spectacle, nous désespérions de vous en dire
plus. Merci donc à Irène Jacob d'avoir
confié photos et revue de presse, et au Teatro
Massimo d'en avoir accepté la reproduction.
Irène Jacob est récitante. Mais son
récit est terrible : en réponse à
Frère Dominique qui a entrepris d'écrire un
livre sur elle, Jeanne évoque les
événements qui ont
précédé, mais surtout, prise par la
peur au moment d'être brûlée, doit
trouver en elle la force d'accomplir l'ultime sacrifice.
On est bien loin de l'évocation d'une salle de
concert déserte et des quelques personnages
intimistes de Berthe Trépat (2000) ! Une foule de
personnages, d'animaux, la musique bien sûr mais aussi
des choeurs d'enfants, des visions, des projections
d'inscription se succèdent sur la scène du
Teatro Massimo transformée en Grand-Place, sur les
personnages, sur Jeanne d'Arc qui va périr sur le
bûcher.
Il fallait donc bien qu'Irène Jacob puise dans toutes
ses ressources de comédienne de théâtre
pour donner à nouveau le meilleur d'elle-même
et incarner Jeanne. La presse italienne salue sa performance
(voir plus bas). Un récit, oui mais quel récit
!
Irène Jacob elle-même a été
impressionnée par la mise en scène et le
souffle qui ont soutenu ce spectacle : un "oratorio
expérimental" de 1938 qui méle récit,
chant, mime et danse, où alternent les scènes
mystiques et des épisodes grotesques,
irrévérencieux, à la limite du
blasphèmatoire.
Le travail conjugué d'Honneger et de Paul Claudel
avait concrétisé ce paradoxe, montré ce
grouillement, cette agitation de la fin du Moyen-Age qui
suivit une jeune fille venue sauver un roi, mais finit aussi
par la juger et la brûler. La nouvelle mise en
scène de Daniele Abbado et la direction musicale de
Stefan Anton Reck ont visiblement réussi à lui
redonner sa
flamme !
Merci
à Irène Jacob et au Teatro Massimo pour les
photos et la revue de presse !
Jeanne
tous ces temps, tous ces temps que voici,
J'ai vu beaucoup de plumes à l'uvre autour
de moi.
Frère
Dominique
Tout cela a fait un livre.
Jeanne
la comprends-tu maintenant cette
épée que Saint-Michel m'a donnée ?
Cette épée ! Cette claire
épée ! Elle ne s'appelle pas la Haine, elle
s'appelle l'Amour !
(Nous
reproduisons les pochettes des Cd de l'Orchestre Symphonique
Français (Dir. Petigirard) et de l'Orchestre National
de France (Dir. Osawa)
mais plusieurs versions
enregistrées existent)
"C'est
une
fille Deutsche Grammophon,
Au début, ça vous étonne
Une fille Harmonia Mundi
Au début vous êtes surpris
"
chantait-elle, accompagnant Vincent Delerm
Le saviez-vous ?
En 2000, j'interrogeais Yves (Paris) sur l'image qu'il se
faisait d'Irène Jacob et des rôles où il
l'aurait volontiers imaginée. Marqué par
"Rouge", il choisit spontanément
Jeanne d'Arc
!
Donc si vous voyez Irène Jacob dans un rôle, ne
désespérez pas, peut-être que
Madame
Melville
avait un collègue professeur qui s'appelait
Monsieur Darc, et elle consacrait ses loisirs à
achever un ouvrage historique
quelque chose comme
un autre regard sur
Jeanne d'Arc !

"Irène Jacob, attrice per Antonioni e Kieslowski,
è intensa nella nudità essenziale della
recitazione."
La
Stampa du 26/01/03
"Lo scontro tra
l'Inquisizione e la pulzella d'Orleans viene visualizzato
negli ultimi momentidi vita di Giovanna, quando le
suggerisce Claudel, lo realizza Abbado, insistendo sui
ricordi dell' eroina proiettati su un velo trasparente che
ora nasconde quanto l'attrice Irene Jacob, Giovanna dimessa,
remissiva, projettata ormai in una dimensione che non ha
nulla di terreno. Applausi a non finire per l'atttrice
svizzera tanto cara a Kieslowski con cui realizz' film
"Rosso" e "La doppia vita di Veronica"
""
Ansa,
22/01/03
Merci
à Irène Jacob
et à Deutsche
Grammophon !
Merci/Thanks to: Teatro Massimo (Mario Pintagro) &
Studio Camera.
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© Franco
Lannino/Studio Camera/Palermo
Irene Jacob
as Joan of Arc in Palermo !
La
Vierge : Gabriella Costa/Elena Poesina
Porcus/le clerc : Jeremy Ovenden/Juan Carlos Valls
Jeanne d'Arc : Irene Jacob
Frère Dominique : André
Wilms
(déjà récitant avec Irène Jacob
en 2001 à Manosque)
Jean de Luxembourg : Claudio Petrì
Direttore/Conductor: Stefan Anton Reck
Regia: Daniele Abbado
Scenografia: Giovanni Carluccio
Costumi: Carla Testi
Regia Video: Luca Scarzella
Coreografia: Giovanni Di Cicco
Realizzatore luci: Bruno Ciulli
Orchestra, Coro, Corpo di Ballo, Piccoli Danzatori e Coro di
Voci Bianche del Teatro Massimo
© Franco
Lannino/Studio Camera/Palermo
Some
christian names sounds familiar : Irene for Irene Jacob,
Joan for Joan of Arc (in France or England, anyway !). They
are fighting for freedom. But Joan died.
Joan of Arc is up to be burnt, so " Jeanne d'Arc au
Bûcher " is made of flashback.
She do not know reading : but Brother Dominique engage in a
book about her, to perpetuate the memory of her actions
!
Nobody explained to Joan how she could get ready to be
killed by fire ! Now, she has to brave the flame and to
escape from body and suffering
her ultimate
sacrifice.
© Franco
Lannino/Studio Camera/Palermo
Joan
All these times, all theses times untill now.
I''ve seen many pens at work around me
Brother Dominic
All that has made a book.
Joan
Do you understand now
this sword that St
Michael gave me? This sword! This bright sword! She is
not called Hate, she is called Love!
("Jeanne
au Bûcher" de Paul Claudel)
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